Attachez vos ceintures, éteignez vos cigarettes. En cas de problème(s), genre dépressurisation de la cabine, extinction des moteurs, retournement intempestif, plongée et contre-plongée, évanouissement de l'hôtesse de l'air, chia..., que sais-je encore ? Tout le nécessaire se trouve : 1 - soit sous le fauteuil sur lequel vous êtes assis, 2 - soit au-dessus de vous...
Mais je m'égare...
C'est bien connu, les aéroports - excepté celui de CDG (imho) - et les ballades en aéroplanes plongent les doux rêveurs dans un état second.... Tiens, par exemple, à l'aéroport de Mexicali, à la fraîche, c'est pile le moment idéal pour s'adonner à la pratique divinatoire de l'interprétation des rêves. Cette pratique, qui d'ailleurs bien maîtrisée, peut dans certains cas être une aide non négligeable lors de disparitions de personnes.
Monsieur Muñoz qui l'a bien compris, nous propose sur ce thème une petite pièce de théâtre rafraîchissante. Le rythme est vif, allègre, percutant, souple, et printanier. C'est bien fait. Pas de prise de tête. Les acteurs sont pour le moins prestigieux : avec Maître Morgado au manche qui est accessoirement le dindon de la farce et le doux rêveur, Esteban l'ami fidèle et mécano à ses heures. En guest stars, nous avons une belle brochette de collaborateurs du FBI, des trafiquants qui trafiquent, des pilotes chevronnés, une femme de pilote, une police mexicaine et une justice qui ne se donne même plus la peine de respecter la loi de Pareto dans ses décisions. Une honte ! De grands thèmes d'actualité sont abordés, dont celui en rapport avec la préservation de la nature. De l'émotion, de l'amour. Jeu de dupe et grandes questions.
A ce propos, vous le savez vous, à ce jour, combien de vivants sont déjà morts et combien de morts sont encore vivants ?
Une bonne détente.