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Billy Summers, Stephen King

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La parade des imbéciles, Davis Grubb

- Il te reste quelques bâtons d'encens Blvd ?  - Pourquoi, t'as des roues à voiler ?  - Non ! Des portes à enfoncer.  Un trio d'hommes, tout droit sorti de l'enfer prison, file à un train d'enfer vers Stonecoal. Exit Glory. Enfin presque. Mattie, Lee et Johnny (Jésus), n'ont pas fini d'en découdre avec cette ville qui les a retenus fermement, mais aussi tendrement, avec son ragoût, ses petits travaux des champs, et son logis avec vue imprenable.  A leur plus grande surprise et le moral dans les chaussettes, ils reviennent à Glory, comme aimantés, malgré les mises en garde du garde-chiourme en chef, Doc Council. On parle d'argent, beaucoup, de dépression, d'amour, un peu, d'hommes et de femmes épuisés par l'injustice, la mort (?) et la misère. Oui, la misère épuise les corps, c'est ainsi. Et tout ce qu'ils contiennent aussi. C'est ainsi. Seule la dignité, en s'agrippant désespérément aux chairs, semble pouvoir apporter un semb

Les cages flottantes, Gaston Leroux

- 3214 ? - Présent !  - 3215 ? - Présent  ! - 3216 ? - ... - 3216 !!! C'est-y pour aujourd'hui ou c'est-y pour demain ? - C'est pour quand Chéri-Bibi voudra ! "Ni anarchiste, ni collectiviste !".  C'est le 3216 qui le dit. Une galère est en direction de Cayenne. Son patron, le commandant Barrachon et son second, De Violène,font de leur mieux pour que le voyage se déroule bien. Chants marins, coquins et vilains au programme. Mais la révolte enfle pour les hommes en cages. Et ceux-là ne sont pas des enfants de choeurs. Loin de là.    A ce stade, tout ce que l'on sait, c'est que Chéri-bibi est le meneur. L'homme est accusé d'avoir découpé en dix-sept morceaux une petite bonne (entre autres).  La bonne blague oui !  Enfin, depuis qu'il est né, Jean, l'apprenti boucher de Dieppe, accumule les problèmes. Sa frangine Jacqueline a bien essayé de sauver son âme, mais sans résultat. On lui doit quand même le blaze de Chéri-Bibi. Ce n'est

Of course, Franz Bartelt, Editions de l'arbre vengeur

  La mise en bouche se déguste  là . Pas d'hésitation possible. Le texte est court, calibré à souhait. Les personnages recrutés sont hauts en couleur. Un rien joueurs facétieux. Le biographe surtout.  La maréchaussée réquisitionnée est dirigée aux ronflements du patron qui bat régulièrement la campagne. On suit le cheminement d'un enquêteur amateur qui bat, lui, le béton et la campagne aussi.  On rencontre une mère éplorée, et une autre apeurée. Les fils sont toujours aimants.  Les bistrots ont de beaux jours. Les amateurs de jeux de société sont servis. Humour, cynisme et ironie. La peinture joyeuse d'une société qui ne l'est pas moins.     

Condé, Jérémy Bouquin, Noire Soeur, Ska Editions

  Dans cette novella, le passeur nous présente D amien, dit Condé, enquêteur de son état, qui malgré la connerie le carnage ambiant, arrive à maintenir sa réputation de bon flic. Ses cavalcades dans les tranchées et sur les talus, à la recherche du déserteur, l’ont défiguré et broyé à vie. Refait de bric et de broc, il inspire à la fois crainte, compassion et pour les plus fragiles, nausée. Son cerveau affûté à la meule, et ses mâchoires huilées à la graisse de poulet, il résout, aux quatre coins de la France, des affaires de la plus haute importance pour la sécurité du bidasse, du chef d’entreprise, de l’Etat et du citoyen en général. Condé a de l’audace, est coriace, efficace, peu loquace, perspicace, pugnace, tenace, vorace et, pour résumer, fait toujours le job qu’on lui demande. Ni plus ni moins. Même si on sent bien que parfois il y a de la gêne. Une satisfaction pour ses supérieurs. Le passeur nous rapporte humblement (imho) quatre de ses enquêtes. Juteuses à souhait. Des faits

Pour tout bagage, Patrick Pécherot, La Noire, Gallimard

 Des remords en pagaille   Un meurtre a été commis sur la personne d'Edmond Vuillat. Une boulette apparemment. Mais va savoir... Avec ce fichu Destin. "Une fois pour toute, j'ai décidé de m'en foutre" Plongée dans le passé du narrateur...  qui n'est pas le passeur.  Qu'on se le dise.  Après bien des années d'enfouissement, un album de photographies d'époque est feuilleté. Toutes craquelées par la gerçure des ans. Des souvenirs surgissent à la volée. Aux quatre coins des pages. Commentaires à l'appui. On remonte le temps. Années 60/70. Jeunesse, musique, cinéma, roman noir. Joe Hill, les Wobbies, Kerouac, Ferlinghetti, Léo, Bob sont cités... Charles d'Avray, et Romain Bouteille sont également dans l'album.  On s'embourgeoise s'encanaille en fumant des gauloises, des P4 et des Boyard maïs.  On roule en Ciao (confirmation de l' embourgeoisement encanaillement), on cacochyme, on chante à tue-tête des chants de révolte. Des pho

Mister Flow, Gaston Leroux, Le livre de Poche

- Banco ! - T'es sûr Blvd ?  - Certain !!! Antonin Rose est un jeune avocat. Peu considéré dans la profession, il rêve d’affaires extraordinaires, de gloire et plus... Si affinité bien sûr !  Dans un Paris maussade, il se consacre, à son grand désespoir, aux dossiers mineurs (vols, insultes, bagarres, etc.), jusqu’au jour où il rencontre Durin, un valet zélé qui s’est fait épinglé par son patron… pour une épingle. Antonin s'y colle en trainant les pieds. Facile, mais peu rémunérateur. Bas les masques, Durin ! On t’a reconnu. Durin, c’est Douglas, Doug, Mr Prim, plus connu sous le blaze de Mister Flow, l’homme aux cent visages. Rose aurait pu encore feinter. Décliner l'offre alléchante qui lui est proposée. Mais le piège se referme sur le Tonio. L'Argent a décidément de beaux et nobles arguments. Et hop, changement d’identité, mystification. Victor, le barbier fait des miracles. La grande vie est au bout du couloir. Direction Deauville et Paris-plage. Notre avocat brasse