Ô tristes jours sombres. Que de solitude. Que d'efforts démesurés déployés pour tenter de maintenir en éveil la flamme. Quarante Vingt jours d'errance. Que c'est long, bon sang, une traversée du désert, sans rien à se mettre sous la dent. Mais qu'importe. Dans cette immensité, dans ce néant, on apprend à rationner ses vivres, à choisir son chemin sans précipitation. On apprend à lire dans les signes. On écoute le bruissement que fait le web vent au petit matin. On cherche la main qui se tend.
Je m'interroge : est-ce donc cela la fin du monde ?
- Ben tant mieux ! Je commençais à m'engourdir.
Voilà un dossier, ma foi bien ficelé, qui ambitionne de remettre les égarés sur les bons rails (façon de parler bien sûr !). Sur le papier, le principe des réunions des Anonymes ça a du bon. J'ai rien contre. D'ailleurs, j'envisage prochainement de créer mon assoce des Bloggeurs de Polars Anonymes (BPA), où qu'on pourrait, sans honte, évoquer chacun notre tour notre addiction, nos tourments et ainsi vivre pleinement l'Acceptation. Mais là n'est pas le sujet.
Ca démarre :
Ed et ses amis au pays des addictions pesantes, de celles qui collent aux tissus et aux glandes comme une boule de gomme filandreuse. N'écoutant que son courage, briefé par la bande, le courageux Ed, part en croisade. Il nous embarque pour une virée romanesque dans Crack city à la rencontre de ses habitants, les bien nommés têtes à crack.
Ed, ce n'est pas le mauvais bougre. C'est juste qu'il manque un peu d'encadrement et de méthode. D'ailleurs, si le sieur Descartes avait été dans les parages, il y aurait eu du grabuge. En tout cas, heureusement que Big Jim et Rob l'Agriculteur sont là pour monter la garde et veiller au respect du cahier des charges du franchisé. Le casting est plutôt homogène : toxico, alcoolo, macho, pédo, psycho, flic, transformiste, mère au foyer, mac, péripat', chauffeur de taxi, grossiste, commerçant... Un certain D.. fait également quelques apparitions. Pas de conséquences majeures.
Les substances sont multiples, variées et avariées. Les sentiments sont profonds. Les défenseurs de la population canine ne peuvent que se réjouir du traitement prodigué à leurs protégés.
Je dirai qu'après tout ça, si l'envie vous prend encore de, comment dire... "sucer la queue du diable" (en voilà des façons mon garçon, va falloir tenir ton langage), c'est que votre parrain (ou votre marraine) ne sont pas à la hauteur. Une seule chose à faire : ajuster.
Hoka heh !