Les vacances d'un serial killer




- Dans la famille Destrooper... Je voudrai la mémé... 
- Pioche !
- ........ BOOONNE PIOOOOCHE !!!!!
Pas de doute, des vacances on ne peut plus tranquilles. Les vocations fleurissent au gré des envies. Les rencontres sont riches en émotions... Les réveils sont langoureux, ceux-là même où l'on frôoole l'Extâaase, du genre : petit-déjeuner sur la terrasse avec une vue imprenable sur l'immensité aquatique... Promenades du bord de mer... Bol d'air iodé qui nettoie les narines en profondeur... La solitude... sans être seul... Les amis... L'apéro au bar de la piscine... Les rencontres fortuites... Des vacances, quoi ?. 
Seulement voilà ! Quand Biloute pose ses congés, eh bien ça déménage... C'est le moins qu'on puisse dire. Et pour peu qu'il se mette à la colle avec mémé, alors là, c'est le pincement cardiaque assuré.
- Réveille-toi, bon sang, on est dans le Nord ! 
- Et alors ?
Petite variation autour des impulsions primaires du règne humain et tentative d'analyse de ses comportements, non maîtrisés à ce jour, et parfois, surprenants. Entre Ma Dalton, les Turnipseed, et j'irai passer les vacances dans votre région, l'auteure vide sur la table de la cuisine le contenu de son cabas rempli de personnages, aux traits un rien accentués. Si j'osai, je serai même tenté de dire que les descriptions sont très en dessous de la réalité. Comment est-ce vraiment possible ? Une famille modèle, unie comme on les aime. Des vacanciers... vacanciers. Des commerçants... commerçants. Des dingues... dingues. Des concours de circonstances... de circonstance (?). On manipule des cadavres sans vergogne. On trimballe sans complexe sa baraque. Les belle-mères font la vedette (c'est pas courant ça). Des accès de fièvre philosophique émergent en toute impunité... des remontées de souvenirs gluants, de vies embryonnaires qui cherchent la lumière et la rédemption (?). 

Une curiosité à ne pas négliger... Pour autant, bien que les lettres de recommandations du Milieu soyent dithyrambiques, il y a de fortes chances que nous soyons en présence des conséquences liées aux effets secondaires de la Gueuze version lambic. Alors comme d'hab', je sors le code de conduite en terrain humide et instable et j'applique la règle de base n° 357 : 
veillez toujours à confirmer votre première impression par la lecture d'un deuxième dossier.
A lire de préférence dès potron-minet (les conséquences seront moins graves) et avoir à ses côtés un bon dico de traduction Français-Belge. La capacité de compassion serait un plus. 
Ma note à chaud : 2+ / 5. Ce qui en soit est une prouesse compte-tenu du départ désastreux. A confirmer tout de même (à l'occasion) par la lecture d'un autre dossier. 
Bye.