Metropolis, Philip Kerr


Non Monsieur, je n'ai aucun problème avec l'autorité !

- A la bonne heure ! 

Metropolis, Philip Kerr

Comme indiqué en bas de couverture, c'est la der. 
Mais très vite on se rend compte que c'est la première (sûrement une réf à Matt. 20,16).  

Ca sent le dossier clos en tout cas.

De Grèce, on transhume vers Berlin. Technique de la fin du commencement. Une méthode comme une autre. 
La genèse de Gunther en quelque sorte. 

Dans le Berlin pré-deuxième guerre, la fête bat son plein. Comme un besoin de souffler. On déplore quand même un relâchement du côté des dames de la cité qui s'égayent et s'ébrouent un peu partout dans les ruelles de la ville... Certaines à en perdre leur c......re. 


On a bien le droit quand même de s'amuser, non ?
C'est un droit, non ?
??? 

Pourtant, la période n'est pas propice à la détente. Le tableau n'est pas très reluisant. Les fins de mois (et les débuts, pour la plupart) sont poussifs. Comme une impression d'absence de lumière. L'inquiétude se fait ressentir. Même les Revenants se font du mourons dans leurs chariots. C'est dire.

Dans ce contexte, Bernie Gunther est catapulté inspecteur. Une promotion avec fauteuil dans un fourgon. Ceux qui affirment qu'il a été pistonné n'ont jamais passé une seule nuit dans un fourgon (c'est certain). 
La police criminelle de Berlin a surtout besoin de sang neuf. Un tueur récidiviste s'est mis dans la tête de faire du réassort dans sa collection de perruques. Cette petite manie devient gênante pour les patrons berlinois, de tout bord.

Dans cette première enquête (la dernière ? Vraiment ?) Bernie s'amuse. Et c'est l'haleine chaude qu'il va titiller le beau et moins beau monde. Durant son temps libre, il fait un peu de théâtre, et met à disposition de ses supérieurs ses compétences militaires, notamment les techniques d'immersion testées et éprouvées quelques années plus tôt dans les tranchées à côté des copains. 

Au final, pour une première enquête, Gunther ne s'en tire pas trop mal. Avec de l'émotion, du cynisme (mais pas trop), de l'amour (vache?), des alliances, de l'action, la circulation d'un .25 sous le manteau, de la propagande, une course en sac, une réflexion très pointue sur l'existence du bien et du mal, et tout plein d'autres joyeusetés. A noter que les salles de cinéma accueillent sans broncher le chaland. Et que les logeuses restent des logeuses.

Bref, une histoire de poches percées, entraînées dans la folle course du Temps et de l'Histoire. 

Avant de clore "définitivement" le dossier, la Direction se demande s'il ne reste pas encore quelques dossiers dans les tiroirs. 

 Lecture complémentaire : 



   


  


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