De loin on dirait des mouches



Sur le thème : un train mort peut en cacher un autre : petit flottement dans les faubourgs de la cité des tangueros.

On ne dispose pas encore de suffisamment de recul pour interpréter les comportements étranges, consécutifs au réveil post réussite, mais cette petite étude devrait pouvoir faire avancer la pré-science. Sur ce point-là, le Señor Machi nous fait le plaisir de partager ses expériences. En deux mots, son univers : BM, Versace, Chivas, etc. Il pourrait en parler des heures. Bon d'accord... Le problème, c'est que dans le cas présent, avec un cadavre dans le coffre, ceux à qui il pourrait se confier se sont fait la malle. Probablement une course à faire. Mais qu'à cela ne tienne ! C'est de Machi dont on parle, le pro de l'impro, le prince de la menotte stylée, le fumeur de Cohiba... Avec un bout de ficelle et trois bouts de zan, il peut même organiser, comme ça,, une petite séance d'analyse du nombril en solo.

L'auteur nous dépeint une catégorie socio-professionnelle plutôt décomplexée. Je veux parler de celle des "Rois de la Gagne", des "bru costauds du .biz", des ... Il nous parle de ceux qui ont la capacité d'afficher simultanément, avec un sourire de circonstance : 1 - assurance, 2 - sérénité, et 3 - supériorité. Pas si simple pourtant comme exercice. Z'ont un coeur les bougres, comme tout l'monde. Z'ont du sang qui coulent dans leurs veines (et certains, ne l'oublions pas, sur les mains aussi).

Bon rythme, quelques pistes de réflexions sur l'ambiance économique de la contrée. Visite culturelle bien maîtrisée. Pas de lamentation... Un soupçon de violence, quelques pincées de sexe, des accessoires aux usages détournés, des adultes qui errent, et tout plein d'autres joyeusetés.

- A part ça, vous êtes blend ou pur malte ?
- Je ne suis pas contre les surprises.
- Allez ! Un petit Cacho Castaña histoire de se dérouiller les guiboles  ?

Lent... vite, vite... lent...

Ah oui dernière chose : p. 35 et 58. Y'a pas de conséquences...