Bien mal acquis, Kathleen Moore Knight, Akin To Murder

      Bon allez ! Tout l’monde dans le salon, et que personne ne moufte, COMPRIS !
      T’y va fort Blud quand même…
       Ah oui ? Tiens ouvre page 106 tu verras…
       
       Alors ? Qu’est-ce qu’on dit ?
       WHODUNNIT !
       Non, c’est pas moi quilafait M’sieur le poissonnier, j’vous l’j… !

Dans la série Défricheurs vs Suiveurs : étude poussée de la fin de vie d’une dynastie, en l’occurrence celle des Gibbs.
Le contexte :
une véritable épidémie s’est abattue sur la petite île de Penberthy, à Medbury précisément.
Il s’avère que tous les porteurs des gènes de la famille Gibbs ont une irrésistible envie de tuer Sophia. Il faut dire que la demoiselle fait son maximum pour agacer. Dans le même temps, Sylvia, une pin-up familiale de la grand’vil’, lestée d’un marmot plutôt dégourdi et bien élevé, qui, pour des raisons qui m’échappent (sûrement économiques), revient sur les lieux de son enfance et investit en fanfare la maison familiale située dans le lotissement dédié aux Gibbs.
Jusque là, rien d’anormal. Sauf que…
La Sophia, sacrifiée du jour, détentrice du magot, du genre aigri, mal dans sa peau, pas franchement en avantage, un peu défraîchie, dont le rodage n’a pas encore été effectué au moment du rapport présent, vient de trouver l’âme de son coeur. Willy. Ni une ni deux, elle décide de déshériter toute la famille Gibbs au profit de la poche de sang alcoolisé qui lui tient la main. Et patatra. Le mort n’est pas celui que l’on attendait. Branle-bas de combat. Remue-ménage à tous les étages. Réunion de famille au sommet. Enquête menée par le poissonnier du coin. Elisha Macomber. Une pointure parait-il ! Une sommité dans le bled. Il réfléchit beaucoup. Beaucoup trop me semble-t-il. Un cérébral. Et chacun de sonner son clairon, même le toubib s'y met : "Je vous dis que c’est Hazel l'assassin(e). Non, c’est Ambrose. Non c’est Sophia. Non c’est Sylvia. Tante Mary peut-être ? Jason ? Non, Philo West. Jenny !  Nikita ? L’oncle Orin, pour sûr. Le gosse, qui sait ?" Ceux qui sont en cabane sont exemptés, et de fait, blanchis. On appelle ça dans le jargon « l’alibi barbelé ». 
N’empêche ! Un mort, passe… mais trois … Non, quatre, si on compte bien ! Les statistiques sont exécrables et le commissaire Edwards doit ronger son frein. C’est sûr. Y’en a que pour Elisha. A mon avis la cinquième victime est en préparation. Pour le sport.

Thèmes : alcoolisme ronflant, solitude, argent, famille, retour aux sources (mi voy pal pueblo) éducation, ennui, amour, premiers émois, …

Focus sur :
- Le premier mort : Wylie Brock, le galant. Alcoolique de son vivant. Apprécié de son néant. Court la gueuse. Adepte du sacrifice urbain.
- La pin-up, Sylvia : un petit peu genre les petits oiseaux. Tout le monde il est beau, tout le… et surtout Ambrose. Pour elle, l’élevage de morveux est affaire délicate, mais si valorisante.         
- L’arme du premier crime : un concentré de sublimé corrosif
- Les activités : whist, canasta, surveillance, cluedo
- Les gâteries : parfaits à la banane 

Commentaire principal : pour amateur d'enquête en maison chambre close. Pas ma tasse de thé. Plié vite fait bien fait. Résolution page 106. Je sais, je suis lent. Je connais quelqu'un qui a découvert le meurtrier avant même d'avoir ouvert le dossier. Non ! Pas l'éditeur...  

Remarque complémentaire: veuillez, je vous prie, surveiller le correcteur. Les pauses sont anormalement nombreuses. 

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