Rendez-vous au moulin du diable, Jean Contrucci

Un enlèvement d'enfant. Une enquête pour Raoul. Ca tombe bien ! La morosité commençait à s'installer dans les bureaux.
Tout a commencé par une visite de Marseille à bord d'une poussette d'enfant. Un peu étroit comme moyen de locomotion. Mais on ne va pas se plaindre. C'est la gentille nounou qui est aux manettes. Une gamine réservée, pour sûr, calme, de bonne volonté, volontaire (à vérifier), mais hautement impressionnable... Et à ce point là, ça cache quelque chose...
Donc, un bambin se fait enlever en plein jour. Réaction immédiate. Déclenchement du plan marseillais. Filatures. Crissements de pneus roues, et embouteillages de fiacres. Coups de blvdgeon massues. J'y vais j'y vais pas. C'est lui, c'est pas lui. Rebondissements. Balades dans la garrigue. Pêche dans les puits alentours. On rappelle que la baignade est interdite. Pauses culinaires. Ambiance familiale. Distillation à petites doses de remèdes de gran'mères. On prépare des décoctions d'écorce de saule, des infusion de reine des prés et des tisanes du père Blaize. Evocation dans la conversation du "trou du dimanche" (?). L'oncle joue le rôle du père et le n'veux du fils. Un grand classique. On y apprend, c'est ça le partage, que le cul du berger sent toujours le thym.

Ambiance pédagogique. Une enquête à l'ancienne. Une façon de rappeler les fondamentaux. On sent le goût plaisir de la transmission. Simplicité. Facilité d'accès. C'est une force. Faut dire que dans le même temps, au cas où on aurait envie de batifoler dans les calanques, le rapporteur nous attrape sournoisement par le collet avec une poigne de fer.  "Reste ici mon gaillard, j'ai pas terminé ..."  Ou plus, prosaïque, "mange, tu sais pas qui t'mangera ! ".

A part deux trois expressions d'une grossièreté inouïe (tout est relatif), et des concepts parfois complexes, ce dossier est tout à fait éligible au contingent 2008. C'est ce qu'on dit toujours. Il faut soigner le recrutement. Former la relève...

Le petit plus : référence au mouvement félibréen et à Monticelli.
off : le rapporteur semble avoir une certaine expérience de la boisson version champenoise.

Un bon dossier, chaudement recommandé par la bande. Lu avec attention. Si je peux me permettre,  nécessité d'effectuer quelques réglages pour que la carburation se fasse dans de bonnes conditions. Pour ce faire : deux mazouts (faut vivre avec son temps), un grillon dans les tympans, et du thym à profusion. Une fois bien calibré on se laisse porter. Relax.

Bon allez, je vais aller taquiner le bouton bouchon. 
En voiture Simone !

Bye