- C'est le pilote ?
- La genèse !
A sa naissance, le commissaire San Antonio accuse joyeusement les trente-huit ans. Il a fait, dans une autre vie, ses débuts à L.A. dans une police privée. On n'en saura pas plus.Pour l'heure, il vit encore chez sa maman, Félicie, à Neuilly. La dame est aux petits soins et il le lui rend bien.
Son arme : 7,65 crosse en nacre
Fringues : chapeau, costard bleu roi, chemise ciel et cravate jaune pâle.
Cette première enquête ultra-confidentielle est transmise sous le manteau du côté de Lyon en provenance des Amériques.
Un Paris (via Orly) / Marseille en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire.
Un cadavre, que l'on suppose mijoter depuis quelques semaines sous le bitume d'une des rues les plus fréquentées de Marseille, vient d'être exhumé. Un banal fait divers qui prend des allures d'affaire d'espionnage. Il faut dire que tout le monde est sur les dents. On vient de sonner récemment la fin de la guerre (the second). Et les esprits sont encore chauds. Les perdants veulent se refaire.
Les services de l'ordre de la région se tiennent en alerte. San Antonio fait son show. Seul. C'est le petit plus mais ça lui procure quand même quelques désagrément. Heureusement, pour détendre l'atmosphère on visite et on jouit de la ville, de jour comme de nuit : la corniche, la Canebière, le Pastisse, la bouillabaisse et tout le folklore. On drague dans les bars de nuits.
On castagne dur et on chasse à l'homme.
Les coup de foudre sont bien portés.
Les sauts de l'ange sont parfaits.
On étouffe, on suffoque, on claustrophobe. On brutalite. On s'évasionne. On tue. L'amour est présent à chaque coin de chambre. Le silence des témoins est pesant. Les bombes sont à retardement.
On échange les identités.
Un vrai sprint, à dire vrai.
Et puis,
On roule en 402, on achète à tempérament.
On communique par colombes interposées
Inutile de préciser que le téléphone était cloué au sol.
On sirote du cognac et de l'Armagnac en quantité suffisante.
On fume des Gitanes en quantité raisonnable.
Sana fait l'appât. Les voyous sont tenaces. Les demoiselles dans le cockpit sont vêtues légers mais classe : petite robe, nuisette, froufrou et satin.
Pour les plaisirs sociaux : médaillon de bécasse, gratin de langouste, chevreuil en civet, Pommard 1928, fine Napoléon et cigare brésilien.
Quelques références surprenantes (Claude Farrère, Max du Veuzit et le magazine Oh (là là ?))
Un dossier intéressant. Quelques écarts de langage à déplorer. Le divertissement est assuré.
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