Querelles de clochers dans la plaine du Pô. Les cultures s'entrechoquent.
En ce début de printemps, San Vito, petite bourgade de la région de Padoue, brille et brûle de mille feux. La canicule menace. C'est le branle-bas de combat au bar du sport et au bar central. Tout le monde est à son poste. La partie peut commencer.
Les adversaires du jour ne sont pas des novices. Les équipes sont surentraînées. D'un côté l'équipe des gitans, de l'autre, celle des "zozos". L'équipe des chinois rencontre le perdant. L'arbitrage est assuré comme d'hab', par la patrouille des carabiniers de la cité.
De maladresses en bévues, de clichés en insultes grossières, la partie dérape. L'avantage est accordé à celui qui reste en vie. Cambriolages en règle, enterrement de vie de garçon, trafic de substances illicites, petits arrangements entre amis. On apprécie de temps en temps les coups de pouce et signes favorables à la communauté. On déplore régulièrement un manque flagrant de raisonnement.
Vu la tournure des événements, Saint-Antoine (celui de Padoue, donc) est appelé à la rescousse pour retrouver (c'est sa spécialité) une statue égarée dans un salon.
Le match se termine dans des conditions épouvantables. Expulsions massives des joueurs.
Un arbitre a été rapidement porté disparu. Saint-Antoine a été mis sur le coup.
Un bon dossier. Pas de fioritures. On avance en même temps que tout le monde. De l'action, un peu de grincements de dents, de la grappa et de la saucisse.
On propose également à la carte du singe (cervelle) et du hérisson.
A classer sans hésitation sur l'étagère "super-coqs" (122 livres pages)!