Hôtel du Grand Cerf, Franz Bartelt

Le match :

Justice des Hommes 
vs 
Justice Divine

C'était il y a bien longtemps, longtemps de chez longtemps... 

Tout commença par la mort d'une actrice non abstème. Une oeillade accidentelle, a-t-on pu lire dans le jus de la presse de l'époque. 
Son amant, le bel Armand, a été inquiété quelques poignées de secondes par la justice. 
Et puis plus rien. 
Et les années passèrent tranquillement à Reugny, jusqu'à ce que Charles, le cinéaste parisien, se mette dans la tête de rejouer le dernier acte. Un documentaire pour le devoir de mémoire. Il a un doute quand même sur le résultat. L'arbitrage est remis en question.  On fait appel à la vidéo mais ce n'est pas satisfaisant. Comme dans l'ancien temps, il consulte son arbitre de touche envoie en éclaireur, Nicolas, son second (?) dans la région.

Une petite visite dans les Ardennes belges 

ne peut pas faire de mal. 
(Ca se disait parfois par chez nous.Mais ça ne se dit plus !) 

Une arrivée en fanfare et un levé de genoux de majorettes. L'immersion est "totale".  Blocus de la ville. Mise en place du whodunit. 

Action !

Disparition, meurtres, incendie, enquêtes, manipulations, querelles de clocher, secrets de famille(s)... et tout ce qui va avec. 

Open bar !

Des ho(a)rdes de français défilent sur la grand'place en costume de randonneurs, la maréchaussée dépêche son plus gros poisson. L'hôtel du Grand Cerf brille de mille feux. On a rallumé les lampions. La bière coule à flot, frites et cervelas matin midi et soir. Une caisse de cognac bavarois a transité chez l'ennemi. Au nez et à la barbe des douaniers. 
Les Londroits savent recevoir. Et ça se voit  !
Comme d'hab' dans ce type de dossier, il est difficile d'y voir clair. Heureusement Kulbertus nous fait grâce de ses maux de têtes.  

Un dossier bien ficelé. 
Poésie, romantisme, et malédiction sont au rendez-vous. 
Sombre comme certains souhaits (par certains côtés), et humain comme certains espoirs (par d'autres). 
Rarement pesant. 
On frôle avec tendresse, toutes ces petites choses de la vie de tous les jours qui illuminent avec désinvolture notre tristesse. 
Point de guirlandes qui clignotent sur les façades. C'est dans les coeurs que ça vibre. 
Les poches de sang se ramassent à la ... 

La vie de village comme on l'aime ...

Quelques références : Villon, Verlaine (la tour), Lamartine et Lautréamont (utilisés comme presse-papier) et Maigret (qui illustre une décision de justice).

Enquête parallèle : on a retrouvé un Grétry dans les relations de Gérard de N.

A classer du côté de Siniac, Simenon, Dard...

Envoie la fanfare Blvd !