Les jardins d'Eden, Pierre Pelot

- Des gens sous les radars de la société. 

- Ah bon ! Encore des qui veulent pas se faire... vacciner ?

- Non, moins grave quand même !

"Août au loin. Il arrivait toujours un moment où ça devenait trop long, où l'emmerderie menaçait. Ce n'était pourtant pas de l'ennui, pas réellement, c'était comme si les jours s'étiraient trop et n'en finissait pas d'aller toucher le bord du soir, en bout de course".

Donc, on est bien dans une ambiance camping.

Ca va être difficile de parler de ce texte sans divulgÂcher, vu que tout s'embrouille dès le début et qu'à la fin c'est pas mieux. Et qu'au milieu, c'est pire. Du grand art.  

Tu touches plus à rien Blvd, on est sur une scène déprime.

Jip revient de loin. Un gros soucis de santé l'a éloigné de son univers familier et familial. Un léger problème d'inaccoutumance à l'alcool. Mais pas que… Son corps depuis un moment fait un rejet systématique de tout. 

Qu'à cela ne tienne, ressuscité d'entre les malades, on peut dire maintenant que Jip is back. Et cerise sur le gâteau, il joue ce soir à domicile, et en couple. Que du bonheur.

Jip, Jean-Pierre Sand, c'est un journaliste, un peu fouille-crasse, en galère misère, qui se souvient lors de sa résurrection :

1) d'avoir une fille, surnommée Na, qui elle-même, tout récemment, est passée sous les radars (de la société) et par la même occasion a fortuitement disparu. 

2) qu'il y a un sérieux contentieux avec la clique de Charapak et des gens du camping

3) Qu'il y a trop de questions, et que ce serait pas de veine franchement, s'il n'y avait pas la moindre petite réponse.

On réallume la chaudière. Attention décollage. Va y avoir du grabuge au camping

Disparition conséquente et enquête brainstorming. Réouverture de dossiers sensibles, non clos.  

Pas que un problème fère pille. Un truc beaucoup plus profond.

Du lourd.

Haine, comptes à régler avec la communauté.

Des copains toujours là pour enfoncer le clou.

Migraines et vertiges à toute occasion.

Une grosse chute libre.

Une agonisante qui balance.

Des trous du … tout tordus

Des nœud mouillés à dénouer

Un glock tenu à bout de bras

La vie. Enfin pour ce qu'il en reste. 

La plume du passeur est encrée au jus noir des fleurs du camping les jardins d'Eden. Paradoxalement ça donne un effet de ciel aux bleus. La langue glisse sur des petites bulles de mousse aigre-douces, coincées dans le fond de la gorge.

Sûr qu'on en a pour une bonne année à digérer tout ce méli-mélo. 

Une deuxième lecture s'impose avant classement bien au chaud à portée de main.




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