
"- Plutôt crever (encore !!!), que de retourner à Beccaria !"Le texte est de Giorgio Scerbanenco, les décors sont de Filarète et Solari. La traduction est de Roland. Le brouillard qui surgit ici et là est dû à... Des problèmes d'aération probablement... Une forte odeur d'anis lactescent.
Le thème : onze gamins, enfermés dans une salle de classe, violentent et massacrent une instit'. Une profession qui se dégrade de jour en jour. La victime est plutôt en piteux état. Aucun des gamins n'est responsable (sans blague...) Evidemment. Nous sommes en présence d'un whodunnit extrêmement complexe. Du boulot pour la maréchaussée milanaise. C'est parti. Duca Lamberti sonne la charge. Ce flic milanais, ex-taulard, ex-assassineur bienveillant, sensible, buveur émérite (?), avec une petite préférence pour le marc, mène l'enquête. Réputé pour ses méthodes violentes (?), il est convoqué chez Càrrua (attention à la prononciation, visez l'antépénultième !), le dirlo de la Maison. Une mesure préventive. En effet, le Lamberti, sous ses airs relax, ne fait pas dans la dentelle. Ou plutôt si. Non. Si. Un ciseleur. Tout en finesse. Du travail d'orfèvre. On parle même d'horlogerie dans le courant de l'enquête, c'est dire.
off : Lamberti, pour le cadrer, c'est un grand maigre, qui fume (veinard) des Nationales, qui conduit pas, qui prend des décisions, des vraies, qui assume, et qui peut prescrire, en toute illégalité, en cas de besoin, une ordonnance médicale. Relatif à son passé pesant. Il ne tue
Dans l'autre camp, celui des méchants, il y a les gosses. Pas fins du tout. Enfin pas tous. Normal. En construction. Eux, s'enquillent de l'anis lactescent et d'autres substances illicites. Des cas dits "sociaux". Treize / dix-huit. La tranche aimable.
On rencontre un max de donzelles. Des qui conduisent. Des qui suent. Des qui ruent. Des qui tuent. Des qui pleurent. Des qui cajolent. Des qui....
Ca manipule à tour de bras. Le groupe des âmes adultes dans la ligne de mire.
Brimades. Harcèlement. Adolescence. Souffrances. Incompréhensions.
Attention aux sujets sensibles. Eloignez les enfants. L'Educ', le journalisme, l'honnêteté, l'alcoolisme, la toxicomanie, la peine de mort, la Mission, le Devoir (?), la mortalité infantile, mise en perspective du Genre, relations père/fils/fille, fratrie, et j'en passe...
On note que pauvre et vieux riment souvent avec vrai.
On évoque la bohème milanaise. Oui, je parle bien de la fameuse Scapigliature (attention encore à la prononciation, bien mouiller le l). Les poètes sont saturés de coke (?). Le adultes font des pauses chez le marchand de vin tandis que les jeunes vont au Tabac pour acheter du sel. Cougarisation galopante. Les fauves sont lachés.
On évoque Cavour plutôt que Garibaldi (une préférence de connaisseur. Apprécier à sa juste valeur).
Le laudanum est consommé abondamment. A n'utiliser qu'en cas de rétention prolongée.
Pour les préparations culinaires : pizza, civet de chevreuil et nouilles au jus de viande... parmesannées.
Le laudanum est consommé abondamment. A n'utiliser qu'en cas de rétention prolongée.
Pour les préparations culinaires : pizza, civet de chevreuil et nouilles au jus de viande... parmesannées.
Un dossier qui fait froid dans le dos, mais qui réchauffe aussi les boyaux (le deuxième cerveau quand même ! (?)). Une performance (imho). L'auteur aborde des sujets de société graves récurrents, sans s'appesantir. Il nous ballade dans Milan à bord de sa caisse et déroule la pelote joyeusement. Une partageur/transmetteur. C'est si simple et pourtant si compliqué à la fois. Ca me rappelle quelque chose... Mais quoi ? La vita è bella, no ?
Un dossier apprécié par la Direction. Aucun vote de blocage déclenché. Dans la cohue générale, le chargé culturel a proposé une animation musicale : Lucio Battisti et New Trolls (en import uniquement).
Une sensation d'emprisonnement de légèreté.
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Pour la prochaine séance : interrogation sur Cesare Beccaria et Carlo Porta.
Ciao ragazzi/ragazze
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