La bonne a tout fait, Franz Bartelt, Le Poulpe


Il ne doit plus être tout jeune le lascar. Si on fait les comptes, deux cent quatre vingt deux enquêtes moins les dossiers qu'il n'a pas mené lui-même (voir mon secrétaire pour les explications. Trop long à expliquer), à raison de cinq enquêtes par an (plus serait du vice), admettons six, les années bissextiles. Ca fait à la louche une bonne petite soixantaine d'années. Un vaillant sexagénaire .... Et pour illustrer :
Nel mezzo della nostra vita,
Mi ritrovai per una selva oscura...   
- Non Môssieur! Gabriel n'est pas en vacances. Il enquête.

Et ce coup-ci, on doit cette enquête sylvestre à Versus Bellum. Un indigène des Ardennes que l'on décrit petit, hargneux, vieux très vieux et un brin manipulateur. On sait qu'il a bien vécu. On ne sait pas s'il a toujours ses dents d'origine. Mais ce que l'on sait, c'est qu'il a un comte compte à régler avec la société. On sait également, de source sûre, que c'est un grand spécialiste des trous dans la terre (pour étudier d'autres spécialistes des trous vous pouvez cliquer izi).

L'enquête : Painrupt. Un petit village plein coeur des Ardennes. Le pays des virages imposés et des forêts humides sans lumières et sans fin. Le pays où la bière de l'Abbaye d'Orval coule à flot. Le pays où l'on mange en cachette du fromage qui n'existe pas... Le pays qui engendre des êtres étranges et avale des monstres... Je m'égare. Le pays où disparaissent des femmes, des vaches, et toutes sortes de bestiaux comestibles. A Gauche. A Droite. Tout droit. Ca godille tranquille au milieu de nulle part.

La mort de la châtelaine, un an plus tôt, commence à agacer sérieusement notre Poulpe travesti pour l'occasion. D'autant que Fred et la Zabe (Zabe elle est c'est la bonne) ne font aucun effort. A croire même qu'ils complotent. Parfois même il se demande si le vieux ci-dessus référencé n'est pas en train de l'enfumer dans ce brouillard de verdure.

Une histoire dans l'histoire. Deux enquêtes pour le prix d'une. Très cérébral pour le coup. Travestissements et usurpations d'identité sociale. (que chacun reste à sa place et tout ira pour le mieux). On s'habille classique : casquette à oreillettes et passe-montagne, talons aiguilles et p'tites culottes... On a les petits déj. bien en bouche. Limite collants : café allemand agrémenté de tartine au boudin blanc. Beignet au pâté de sanglier. On est toujours à proximité d'une bière. On utilise la technique des doigts en fourchette et de la conversation visuelle. On apprend, entre autre, que la femme irritée est vulnérable. On nous confirme que même en démocratie la loi du plus fort est toujours la meilleure. On transmet un remède contre la peste (non pas celui du vinaigre des quat' voleurs. L'autre...).

Pour la minute sagesse ou philo, voyez M'sieur Montaigne.

Et la bonne me direz vous ? Ben comme dans le titre.
Un sacré bordel quand même. Mais tout ça dans le respect des accords de Genève. 

Bye