Le jardin du bossu, Franz Bartelt


- Hey Blvd, ce serait pas Diderot et son Jacques qui se sont enfermés dans la baraque là-bas, près du jardin du bossu ?
- Tu crois ? Pas bien vu sous cette brouettée de cadavres. Ca manque un peu de luminosité, non ?

Exercice de style. Une petite variation sur le thème "on est toujours le con de quelqu'un" ou, "tout le monde il est gentil con, moi y compris". Avec quelques réserves. Faut pas exagérer.

L'histoire : un type se fait harponner comme un bleu dans un troquet, et se retrouve à son grand désespoir séquestré dans la demeure d'un confus, adepte inconditionnel d'Arturo et passionné de télé-achat. Il saoule toute la communauté avec ça. Enfin ce qu'il en reste... 

Jacques c'est le con du début. Un sacré simulateur ... Le narrateur, lui, se vante d'être de la famille des cougars (pas de méprise, référence au vrai, le bien nommé lion des montagnes), orienté à gauche. Un peu voyou. Un peu branleur poète. Vit, maritalement avec Karine, une qui sait ce qu'elle veut (?) et, de petits larcins. Pas de quoi fouetter un chat. Le présent félin, fidèle a sa réputation d'érudit de comptoir, a réponse à tout et prend un malin plaisir a cultiver avec sagesse les idées de gauche. Le vers en alexandrin est sa spécialité. Plutôt satisfait de lui, il les propose assaisonnés d'un sens de la répartie à faire baver ceux qui auraient bien aimé en avoir mais qui n'en ont pas. La Grande Célèbre Majorité Silencieuse (dite dans le jargon, la CMS). C'est comme ça. Qu'on se rassure ça n'empêche en rien de faire ce que l'on a à faire. Bien au contraire. Accessoirement, le bonhomme philosophe tranquillement et nous offre quelques repères de vie, plutôt hasardeux.

Pour se donner du courage on évoque invoque convoque Rimbaud, Jean Jaurès, Dieu et son fils. C'est dire à quel point ça transpire dans le slibard.

On sent que le rapporteur s'est fait un plaisir de traiter ce sujet à très haute technicité. 

Quelques recommandations : nécessité de manipuler les degrés avec précaution. Se faire conseiller si besoin.  De plus, prévoir que l'augmentation non contrôlée de ces mêmes degrés pourrait engendrer des confusions irréversibles. Il est démontré prouvé qu'au-delà du huitième degré les cougars n'ont plus le sens du devoir de l'orientation.

Quelques conseils à usage du lecteur : continuer à respirer - rythme à votre convenance - plusieurs fois par jour si possible, afin de permettre une oxygénation globulaire salutaire du corps, et faire au moins dix mille pas chaque jour pour permettre aux échanges gazeux précédemment cités de se faire dans les meilleures conditions. On apprend par la bande qu'aujourd'hui la sédentarité tue plus que le tabac (ici). On est prévenu. Et comme on dit dans mon jardin, nul n'est censé ignorer l'information...

Ma prescription : un dossier à glisser sans retenue dans la sacoche ou le sac de qui vous voulez. Prenez la peine tout de même, à titre préventif, d'essuyer vos empreintes. On ne sait jamais... Les réactions humaines restent imprévisibles. 
A propos des filtres disponibles sur le marché : http://blugeon.blogspot.fr/p/plus-dinfos-sur-bldn.html

Bon je vais faire une petite promenade sur le mail pour me dégourdir. Encore neuf mille pas à faire. C'est pas gagné... 

Bye